L'oeil de Moscou sur Internet

Ce qui se passe depuis hier soir à l’Assemblée Nationale est monstrueux et affligeant.

Une nouvelle fois, un débat s’est engagé pour la promulgation d’une loi soi-disant destinée à protéger la création et à prévoir les conditions d’une rémunération décente et viable pour les créateurs diffusés sur Internet.

Troisième colloque sur « L'Action française » à Sciences-Po

Dans la lignée des Études maurrassiennes initiées par Victor Nguyen, Olivier Dard et Michel Leymarie ont souhaité reprendre les travaux historiographiques consacrés à l'Action française. Un premier colloque a eu lieu en mars 2007 à Sciences Po Paris. Consacré principalement aux questions sociologiques, ses actes on été récemment publiés aux Presses Universitaires du Septentrion. Le second colloque s'est tenu à l'université de Metz en mai 2008 et était intitulé « Le maurrassisme hors de France : réceptions, influences et transferts ».

Le centre d'histoire de Sciences Po accueillera les mercredi 25,jeudi 26 et vendredi 27 mars 2009 le dernier colloque portant sur « Le maurrassisme et la culture ».

Programme et détails pratiques :

http://centre-histoire.sciences-po.fr/centre/colloque/lem...

 

L'oeil du large

Amoureux de l'Asie, fasciné par la geste guerrière et affectionnant les virées en vieille moto, Thomas Goisque s'est affirmé comme l'un de nos plus talentueux photographes. Les champs de bataille de Picardie ou d'Afghanistan, les ports d'Afrique ou les rives glacées du Lac Baïkal lui ont donné le cadre de ses plus beaux reportages. Accompagnant fréquemment Sylvain Tesson dans ses périples, ses photos constituent désormais la matière de plusieurs albums et sont assez régulièrement reprises dans le Figaro-Magazine.  Chantre d'un univers entre Pierre Schoendorffer et Joseph Kessel, Thomas Goisque dispose d'un remarquable book-photo en ligne : http://www.thomasgoisque-photo.com/

 

PA

 

La démocratie au secours de la féodalité

À quelques encablures de la presqu’île du Cotentin, les îles anglo-normandes, ces « morceaux de France tombés dans la mer », selon un Victor Hugo qui y passa quelques années, à Jersey d’abord, Guernesey ensuite, dépendent directement de la couronne d’Angleterre… et ne font pas partie de l’Union européenne. Si l’on ajoute qu’on y applique toujours certains éléments de la Coutume de Normandie – un droit enseigné avec art aux avocats des îles, à l’Université de Caen par Madame Sophie Poirey -, et que certains habitants y parlent encore un patois proche de celui du Cotentin, on comprendra que l’on se trouve devant une de ces survivances que seule l’Angleterre a su tolérer, pour le plus grand bien de ses habitants.

British Resistance

Concurrent puis partenaire des services secrets de la France libre, le SOE, Special Operations Executive, fut crée en 1940 pour répondre à la volonté de Churchill de « mettre le feu à l'Europe ». Son histoire n'a été véritablement écrite qu'à partir de 1960. Pour autant, la traduction du travail de Michaël Foot, alors jeune historien et ancien officier SAS, fut longtemps refusée par le Foreign Office. Quarante-deux ans après sa parution originale, SOE in France est enfin disponible en français. Cette étude très fouillée - 800 pages - offre une claire et intelligible vision de l'action des services secrets britanniques dans la France occupée.  Sans rien dissimuler des échecs et des trahisons, Foot  livre un récit détaillé de nombreuses actions du SOE. Sabotages, renseignement, constitution de groupes armés de résistants, infiltration et exfiltration d'agents : la France fut, avec la Yougoslavie, le terrain privilégié des services secrets anglais. En envoyant près de 1800 agents en France occupée, et en étant à l'origine  de multiples destructions lors des débarquements de Normandie et de Provence, le SOE est parvenu à dépasser le démantèlement par les Allemands de nombreux réseaux en 1941 - 1942. On peut cependant regretter que l'ouvrage de Michaël Foot se contente bien souvent de négliger ou survoler l'action des services secrets de la France libre. Ce vide historiographique sera en partie comblé par la publication prochaine de la thèse de Sébastien Albertelli sur le BCRA.

 

Pierre Anclades

 

Michaël Foot, Des Anglais dans la Résistance, avant-propos et notes de Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Taillandier, 2008, 35 euros.